jeudi 17 mars 2011

"Die drey scheenschte Daag - Zämme fägt's"


La ville se prépare... un homme remonte la rue un tambour dans le dos. Un autre, à vélo, un déguisement sur le porte-baguage. Sur le siège-passager d'une voiture, une perruque et le restaurant d'en-face a suspendu les serpentins... Parfois, on entends au loin un fifre qui répète ou des sons de tambours montants d'un trottoirs... la ville se prépare pour ses trois plus belles journées...

3h58-59-4h! lundi matin, les lumières s'éteignent: "Morgestraich-vorwärts-Marsch!" crie un tambour-major devant moi. Dans la ville, entièrement plongée dans la nuit, les sons des fifres et des tambours s'élèvent et donnent le coup d'envoi du "Morgestraich". La lumière des grandes lanternes aux messages satiriques nous plonge dans cette atmosphère magique, féérique du Carnaval de Bâle! 428 groupes dont 42 cliques défilent partout  dans les rues sombres de la cité rhénane. Le vacarme ambiant est censé repoussé les mauvais esprits, ce qui est sûr, c'est que ça repousse nos idées-noires de l'hiver -c'est carnaval-!

Ce carnaval particuliers, car protestant, et ayant lieu la semaine après le mercredi des cendres voit défiler ses deux cortèges officiels, traversant la ville en respectant les mêmes traditions depuis cent ans. Dans les petites "Gässli" défilent des plus petits groupes et dans les restaurants et les caves sont récitées les célèbres "Schnitzelbängg". Les sujets abordés vont de la marée noire du Mexique aux femmes sous la coupole fédérale.
Lundi et mercredi sont consacrés aux deux cortèges officiels qui sillonent la ville entière. Grâce aux départs des cliques prévues aux différents endroits de la ville, il n'y a pratiquement pas d'attente où que l'on soit dans la ville, le cortège bat son plein. Le mardi, lui, est le jour du "Kinderfasnacht" et le soir, place à la "Guggenfäscht"!

Pendant trois jours, on vit au rythme des différentes cliques et guggenmusik qu'on croise sur notre passage, tous les bâlois sont en fête. La ville accueille des dizaines de milliers de personnes. La plupart des bâlois ont pris congé afin de fêter dignement et de nous offrir  le plus beau des Fasnacht.

Mais voilà tout à une fin...
... et le jeudi matin, c'est  le coeur lourd qu'on reprend le chemin du travail, la tête encore embrumée de sons et d'images qu'on a pas vraiment envie de laisser derrière soi...
Les chars sont démontés, les costumes sont rangés, les masques ont rejoinds les dessus des armoires et déjà, Fasnacht est terminé... le carnaval a vécu...

Tschüss Waggis et à l'année prochaine...
Nora :-)

NB: un livre en français existe sur le Carnaval de Bâle, il s'agit de:
"Le Carnaval des bâlois" écrit par Guy Cudry

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